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Le GEMME remet les pendules à l’heure

Publié le 11 juillet 2009
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Le GEMME veut tordre le cou aux rumeurs entourant encore le générique 10 ans après le droit de substitution. Pour cela, il a organisé une conférence de presse sur le site de Delpharm, un façonnier français sous-traitant à la fois pour les génériqueurs et les laboratoires de princeps. D’une part, la visite de l’usine d’Evreux a permis de constater que certaines lignes de fabrication produisent à la fois le princeps et certains de ses génériques ! D’autre part, selon les chiffres fournis par le GEMME, 54 % des 553 millions de boîtes de génériques délivrées dans notre pays en 2008 ont été produites dans une usine française et 95 % en Europe.

Le générique facteur de création d’emplois

La production hexagonale pourrait être encore plus importante si la législation en vigueur n’interdisait pas la fabrication de génériques sur notre sol avant l’expiration du brevet, ce qui oblige les génériqueurs à constituer leurs stocks hors de nos frontières ! Selon Sébastien Aguettant, président de Delpharm et du Syndicat des industriels sous-traitants de la santé, un accord serait en passe d’être trouvé avec les pouvoirs publics pour en finir avec ce non-sens. A ce jour, la France compte 52 sites industriels sous-traitants, employant 10 000 personnes. C’est dire l’importance du générique comme facteur de maintien et de développement de l’emploi industriel. Une réalité s’opposant aux idées fausses habituellement colportées.

Au cours de la dernière décennie, le générique a pris également une dimension médicale importante en couvrant 76 % (en unités) de la demande totale de médicaments en France et, si l’on observe les référentiels médicaux, une large part dans l’offre de soins de première intention (60 % pour l’HTA et l’ulcère gastroduodénal par exemple).

« On ne peut pas espérer plus de rendement du côté des pharmaciens, estime Pascal Brière, président du GEMME, qui reste optimiste. Nous estimons que la croissance annuelle du marché sera de 10 % environ à partir de 2010, en comptant bien évidemment sur la mise en place des CAPI chez les médecins. » Et sur l’élargissement du Répertoire.

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