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Le Pr Frédéric Lioté * vous répond
Non, car leur prix est encore trop élevé et ils présentent des risques de réaction allergique, voire infectieux. Le traitement de base de la crise de goutte est constitué d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de colchicine. En maniant correctement ces médicaments, on arrive très bien à diminuer la douleur et l’inflammation articulaire. Mais certains patients présentent des contre-indications à la prise d’AINS (les cardiaques, les diabétiques, les seniors…) ou une intolérance à la colchicine. Il faut donc leur trouver des alternatives, parmi lesquelles existent déjà les corticoïdes par voie orale. Leur équivalence avec les AINS est d’ailleurs prouvée dans la littérature. Le risque d’hypertension artérielle et de décompensation de diabète n’est pas écarté.
Les inhibiteurs de l’interleukine 1 ont quant à eux été testés in vitro et chez l’animal. Kineret (anakinra) a même été expérimenté dans une phase pilote auprès de 10 malades, apportant une franche amélioration. Il existe en effet une niche. D’ailleurs, deux autres inhibiteurs de l’interleukine 1, dont un anticorps monoclonal, sont actuellement en phases 2 et 3 pour vérifier cette hypothèse. Mais nous n’en sommes qu’aux études cliniques et ces traitements n’arriveront pas sur le marché avant 2012, sans doute sous prescription restreinte.
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