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Le lifting ambulatoire vous comblera-t-il ?
« Rajeunissement sans bistouri », « injections en pot », « fillers »… La « cosmétique esthétique » séduit de plus en plus de consommatrices. Après les cabinets et les dermatologues, c’est au tour des pharmaciens d’être courtisés par les fabricants. Même le très pharmaceutique laboratoire Pierre Fabre y croit !
Dans un contexte économique marqué par un recul de la consommation, le marché de l’esthétique médicale fait figure d’exception. En Europe, il représente 5,25 milliards d’euros, avec une croissance prévue de 13,2 % par an jusqu’à 2012, selon l’International Master Course on Aging Skin. Or, l’émergence du « rajeunissement sans bistouri » a fait des dermatologues une véritable cible marketing pour les fabricants de peelings ou de « fillers »*. Si la marque Restylane a su s’imposer comme leader de ce type de produits, elle doit faire face à une concurrence de plus en plus importante.
Préparer la peau à l’officine
Pierre Fabre a en effet rejoint depuis un an le monde prometteur du « lifting ambulatoire » avec Glytone, une marque américaine rachetée en 2002. Les onze peelings et fillers de la marque font partie d’un protocole de soins incluant des cosmétiques vendus à l’officine. Le pharmacien voit la patiente après l’acte mais, aussi et surtout, en amont car les références Glytone Step 1 et 2 sont formulées pour préparer la peau.
Aujourd’hui, les ventes officinales représentent 30 % du chiffre d’affaires de la marque.
Le duo médecins-pharmaciens, « travaillé » depuis deux ans par La Roche-Posay avec Biomedic, prend désormais le virage des « injections en pot ». Mais, aujourd’hui, il ne s’agit plus de relayer les protocoles médicaux mais de les remplacer.
« Des actifs qui ont fait leurs preuves »
Ainsi, Filorga, spécialiste de la mésothérapie en cabinet médical, a créé Cosmésothérapie fin 2007, une gamme complète anti-âge au positionnement haut de gamme et technique. Les formules « injection-like » (à base du complexe NCTF vectorisé et d’acide hyaluronique) sont distribuées dans des pots au design épuré, avec un prix de vente moyen de 50 euros pour 50 ml. « Nous voulons démocratiser l’utilisation d’actifs qui ont déjà fait leurs preuves dans les cabinets. Notre présence auprès des médecins est un gage de sérieux pour les consommatrices et les pharmaciens », espère Bérangère Boucly, responsable marketing Filorga. L’offre de la marque ne cesse de s’élargir – avec le lancement d’Optim-Eyes en février dernier -, parallèlement à une distribution nationale qui s’étend sur 650 points de vente. « Nous ciblons plus particulièrement les pharmacies qui ont un fort potentiel en parapharmacie, plutôt situées dans les grandes agglomérations », poursuit Bérangère Boucly.
Mais Filorga n’est plus seul à travailler avec les médecins esthétiques. Aujourd’hui, les marques Idenov et Teoxane (laboratoires Teosyal Cosmeceuticals) revendiquent le même positionnement. L’offensive la plus remarquée a été menée par Botoina (laboratoires Cosprophar) qui a trouvé un ton nouveau – et vendeur – pour communiquer : une PLV montrant une crème dans une seringue. Résultat : 2 000 implantations pour la première année de commercialisation en France.
* Produits de comblement des rides.
De la médecine esthétique à domicile
De la cosmétique à la médecine esthétique, il n’y a qu’un pas… franchi par la société Logicom qui commercialise, en effet, deux appareils, Stop et Pose. L’un est destiné à réduire les rides sur le visage, l’autre est une solution anticellulite. Le principe ? La technologie Tripollar utilisée en cabinet a été miniaturisée mais le mode d’action par onde tripolaire reste le même. Or, Logicom a choisi la pharmacie, tout comme Darty et Marionnaud, pour commercialiser ces produits de nouvelle génération. « Le circuit des officines permet de rassurer sur le sérieux des appareils et de confirmer notre positionnement scientifique ainsi que nos études cliniques », explique Pascal Gauzes, responsable marketing chez Logicom. Selon le distributeur (Efficare), le prix élevé de l’offre (490 euros pour Stop) n’est pas un frein à l’implantation. « L’achat d’un appareil revient de toute façon beaucoup moins cher qu’une série de séances en cabinet médical », explique-t-on. Argument imparable ?
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