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Les résultats de l’enquête « Que Choisir » sur le conseil en officine

Publié le 5 septembre 2009
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MICHÈLE CONRAUX, Hayange (Moselle)

Cette enquête met en exergue nos manquements, mais quel crédit peut-on lui accorder ? Que Choisir commet aussi des erreurs grossières sur la pharmacie : l’un de ses journalistes a prétendu, sur France Info, qu’il reste toujours un équivalent remboursé et moins cher sur le marché après un déremboursement de classe thérapeutique. Notre conseil est pris en défaut mais le libre accès ne nous facilite pas la tâche. On ne peut pas non plus questionner nos clients à tout bout de champ sur des médicaments qu’ils achètent régulièrement. La distinction entre pharmaciens groupés et non groupés est mal venue. On ne peut pas classer les « bons » et les « mauvais » élèves en fonction de l’appartenance à un groupement.

JEAN-MARCEL MOLET, Saint-Jean-Pla-de-Corts (Pyrénées-Orientales)

Les résultats sont navrants pour la profession mais pas vraiment surprenants. Un certain nombre de pharmaciens jouent le jeu en conseillant et en baissant les prix, d’autres pas. Les chiffres peuvent être faussés si l’enquête s’en prend à un secteur géographique déterminé. La qualité du conseil peut différer entre une pharmacie de région parisienne à très forte fréquentation et une pharmacie rurale avec une clientèle de proximité. Les groupements et enseignes entrent dans la logique de Que Choisir qui, par conséquent, les défend. Cela montre que la formation reste un enjeu essentiel pour la profession.

CHARLES BARRIÈRE, Is-sur-Tille (Côte-d’Or)

Ce genre d’enquête contre la profession est un grand classique de la presse. Néanmoins, nous devons faire notre mea culpa. Le conseil pharmaceutique est encore largement perfectible et il reste encore beaucoup à faire pour le professionnaliser. Un des griefs que l’on peut faire aux pharmacies ayant une grosse activité est d’aller trop vite. Il faut prendre davantage de temps avec nos patients, laisser volontairement s’installer des silences pour qu’ils puissent s’exprimer. L’apprentissage des techniques de communication est un grand chantier à mener. On ne travaille pas assez sur les messages à donner et sur la façon dont ils sont reçus par les patients.

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