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Quinze plantes tendance
les plantes minceur – au comptoir
« C’est efficace, un brûleur de graisse ? »
Je voudrais perdre les kilos que j’ai pris cet été. Ce produit précise « brûleur de graisses, thermogénique ». Est-ce efficace ? »
Votre réponse
« Les substances thermogéniques augmentent la dépense énergétique et favorisent la perte de masse grasse. Mais attention ! elles ne sont qu’un complément à un régime adapté et à de l’exercice physique. »
Certaines plantes peuvent être utilisées dans le cadre d’un régime destiné à perdre du poids.
Maté
Le maté (yerba maté) est un arbre cultivé en Amérique du Sud où plus de 30 millions d’habitants en consomment régulièrement les feuilles. Celles-ci contiennent des saponines et au moins 1 % de caféine partiellement liée à des acides-phénols. Contrairement au thé, elles ne contiennent pas de tanins.
Pharmacologie
La teneur en caféine du maté justifie son emploi comme stimulant du système nerveux central (la caféine améliore l’état de veille et les capacités intellectuelles, surtout en cas de fatigue prononcée) mais aussi comme thermogénique, tonique et diurétique. Le maté est également antioxydant, cholérétique et protégerait de l’athérosclérose.
Etudes cliniques
Peu nombreuses, les études cliniques confirment cependant l’intérêt du maté dans l’aide à la perte de poids en complément de mesures diététiques, seul ou associé au guarana. La caféine augmente le métabolisme de base et les saponosides retarderaient l’absorption intestinale des graisses alimentaires.
Utilisations traditionnelles
Les Indiens buvaient des infusions de maté ou mastiquaient les feuilles pour ses propriétés toniques avant des travaux pénibles mais aussi pour traiter les maux de tête, les douleurs rhumatismales et la dépression. Les Espagnols l’utilisèrent plus tard contre la fatigue et pour améliorer l’humeur.
En pratique
Indication
– Etats de fatigue passagère.
– Adjuvant des régimes amaigrissants et pour faciliter l’élimination rénale d’eau.
Posologie
Infusion pendant 5 minutes de 3 g pour 250 ml d’eau, à boire dans la journée.
Précautions d’emploi
Eviter la prise de maté après 16 heures chez les personnes sujettes aux troubles du sommeil. Les personnes souffrant d’arythmie cardiaque devraient limiter la consommation de produits contenant de la caféine.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Effets indésirables
Non connus pour les doses citées. A doses élevées (plus de 400 mg de caféine/jour), risque d’agitation, tachycardie, troubles gastro-intestinaux.
Des effets indésirables peuvent survenir pour des doses plus faibles chez des personnes sensibles.
Statut réglementaire
Plante médicinale inscrite à la Pharmacopée française et autorisée dans les compléments alimentaires.
Garcinia
Appelé encore tamarinier de l’Inde, dont il est originaire, le Garcinia est un arbre qui donne un fruit ressemblant à une petite citrouille. L’écorce du fruit (partie utilisée) est très riche en acide hydroxycitrique (AHC).
Pharmacologie
L’AHC augmenterait la libération de sérotonine et inhiberait l’ATP-citrate-lyase, enzyme clé de la synthèse des acides gras à partir des sucres. Conséquence : baisse de l’appétit, diminution de la lipogenèse et augmentation de la dépense énergétique.
Etudes cliniques
Réalisées avec des extraits titrés de Garcinia, elles sont globalement positives : la perte de poids s’accompagne d’une diminution de la masse grasse, et d’une amélioration du profil lipidique (baisse du cholestérol, des triglycérides et du LDL-cholestérol, augmentation du HDL-cholestérol).
Les échecs sont attribués à la prise de l’extrait dans le cadre d’un régime pauvre en glucides et riche en fibres qui réduiraient l’absorption de l’AHC.
Utilisations traditionnelles
L’écorce de Garcinia sert à préparer un condiment utilisé dans la cuisine indienne et thaïlandaise ; en décoction, elle est utilisée dans le traitement des rhumatismes et des troubles gastro-intestinaux.
En pratique
Indication revendiquée
Favorise la perte de poids.
Posologie conseillée
Extrait titré à 50 % d’AHC, 500 mg à 1 500 mg, 1 à 3 fois par jour 30 minutes avant les repas associé à une alimentation pauvre en graisses.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Effets indésirables
Parfois maux de tête, diarrhées, flatulences.
Interactions médicamenteuses
Deux cas de rhabdomyolyse ont été notifiés pour des compléments alimentaires contenant entre autres du Garcinia et de la caféine sans que l’on puisse les imputer au Garcinia. En conséquence, et par prudence, ne pas associer aux statines.
D’autre part, risque d’augmentation des effets des hypoglycémiants oraux.
Statut réglementaire
Les préparations à base de fruit de Garcinia sont des médicaments en France, mais le fruit du Garcinia est autorisé comme complément alimentaire dans d’autres pays d’Europe.
Nopal
Le nopal, ou figuier de Barbarie, est cultivé à grande échelle au Mexique. Ses tiges aplaties et épineuses, appelées cladodes, considérées à tort comme des feuilles, sont très riches en fibres solubles et insolubles.
Pharmacologie
Chez l’animal, le nopal se montre anti-inflammatoire et antalgique, cytoprotecteur, antioxydant, cicatrisant, hypocholestérolémiant, légèrement hypoglycémiant et protecteur du foie contre certains toxiques.
Etudes cliniques
– Peu nombreuses et parfois anciennes, les études cliniques montrent que l’ingestion de 250 g de nopal bouilli par jour entraîne une baisse du cholestérol total et LDL sans modification du HDL et des triglycérides. L’effet hypoglycémiant est montré chez des diabétiques de type II et des sujets sains en état d’hyperglycémie pour des consommations voisines de 500 g de nopal. Un effet satiétant est noté.
– Pour des gélules de poudre de nopal du commerce, il faudrait 30 gélules par jour pour obtenir un effet, et celui-ci se limiterait à une diminution de l’hyperglycémie postprandiale et du cholestérol chez le diabétique et le sujet sain.
– Il existe d’autre part une étude d’un laboratoire français (Bioserae) menée sur un extrait breveté de tige de nopal riche en fibres qui met en évidence :
– l’effet lipophile des fibres in vitro ;
– une augmentation du HDL-cholestérol (dans le cadre d’une étude de 6 semaines contre placebo chez des patients souffrant de syndrome métabolique) ;
– une augmentation de l’excrétion des graisses (étude pilote) chez des volontaires sains.
Utilisations traditionnelles
Les jeunes cladodes du nopal cultivé constituent un légume courant au Mexique. Leur usage médicinal traditionnel est topique (hématomes, gonflements, plaies) et oral pour soulager les douleurs gastro-intestinales, les gastrites, combattre la constipation et faire baisser la glycémie chez le diabétique.
En pratique
Indications revendiquées
Coupe-faim (fibres gonflant dans l’estomac en présence de liquide) et contribuant à limiter l’absorption des graisses et des sucres de l’alimentation (effet fibres).
Posologie
Effet coupe-faim : 0,7 à 1,2 g/j d’extrait à 30 % au minimum de fibres avant les repas avec un grand verre d’eau. L’effet capteur de graisse obtenu avec l’extrait breveté nécessite une prise de 1,6 g d’extrait 30 minutes après un repas riche en graisse.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Effets indésirables
Rarement, légers troubles gastro-intestinaux chez les personnes sensibles.
Interactions médicamenteuses
En théorie, risque d’augmentation des effets des hypoglycémiants oraux.
Statut réglementaire
Complément alimentaire en France.
Hoodia
Attention ! le Hoodia n’est actuellement pas autorisé comme complément alimentaire en Europe. Sa consommation est déconseillée par l’AFSSA. Largement proposé sur Internet, il correspond souvent à des produits falsifiés ou des extraits inactifs.
Utilisations traditionnelles
Le Hoodia, Hoodia gordonii (Apocynaceæ), ou « cactus coupe-faim », est une plante succulente et épineuse originaire du sud de la Namibie et de la région du Cap en Afrique du Sud. Espèce protégée, elle ne peut être commercialisée sans autorisation gouvernementale.
La partie utilisée est constituée par les tiges privées de la peau qui contiennent des glycosides stéroïdes (hoodigosides, gordonosides).
Les Bushmen ont employé le Hoodia de tout temps pour supprimer la sensation de faim et de soif pendant les périodes de chasse, mais aussi en cas d’hémorroïdes, d’indigestion, de douleurs abdominales, d’hypertension, de tuberculose et de diabète.
Indication revendiquée
Coupe-faim dans le cadre de perte de poids sous forme d’extrait spécifique.
Pharmacologie
Les études pharmacologiques confirment que l’administration orale à l’animal d’un glycoside stéroïdien extrait du Hoodia réduit sa consommation de nourriture par effet sur l’hypothalamus, entraînant une perte de poids.
Etudes cliniques
Il n’y a pas d’études publiées dans des revues scientifiques, mais des prérapports relatifs à un extrait breveté en développement par une firme pharmaceutique avec des résultats favorables sur la faim et la perte de poids.
Toxicité
Pour l’AFSSA, les effets des glycosides de l’oxyprégnane sur les récepteurs humains aux stéroïdes ne sont pas suffisamment évalués. La société Unilever, propriétaire du brevet sur l’extrait de Hoodia, vient d’en arrêter le développement pour cause d’efficacité et de sécurité d’emploi non conformes aux standards retenus.
les plantes au féminin – au comptoir
« Je ne veux pas prendre d’antibiotiques »
J’ai une infection urinaire mais je ne veux pas d’antibiotiques. Pourrais-je prendre de la canneberge ? »
Votre réponse
« La canneberge aide à prévenir certaines cystites, mais son efficacité curative n’a pas été assez évaluée. Lors d’infection urinaire, les antibiotiques restent indispensables. »
Canneberge
Les baies rouges de la canneberge, ou cranberry, petit arbuste originaire des tourbières de l’est de l’Amérique du Nord, contiennent des acides organiques et des proanthocyanes (PAC).
Pharmacologie
La canneberge inhibe la production d’adhésines nécessaires à la fixation de certaines bactéries sur les cellules (Escherichia coli, Helicobacter pylori) mais aussi des bactéries de la plaque dentaire. Elle a aussi des propriétés acidifiantes urinaires, antioxydantes et antibactériennes.
Etudes cliniques
Les études cliniques montrent son intérêt dans la prévention des infections urinaires récidivantes à colibacilles, mais son action curative n’est pas démontrée. Elle contribue aussi à désodoriser les urines. Par ailleurs, des résultats préliminaires encourageants ont été obtenus dans la prévention de l’ulcère à H. pylori et dans celle de la plaque dentaire.
Utilisations traditionnelles
De tout temps, les Amérindiens ont consommé de la canneberge, aussi connue pour ses propriétés médicinales contre les plaies, le scorbut, les troubles circulatoires, les infections urinaires. Son regain d’intérêt est né des résistances aux antibiotiques.
En pratique
Indication revendiquée
Prévention des colibacilloses récidivantes.
Posologie
Pour l’AFSSA, la canneberge contribue à réduire l’adhérence de certaines bactéries Escherichia coli (uropathogènes P-fimbriæ) aux parois des voies urinaires sous réserve d’une quantité apportant 36 mg/j de PAC. En cas de colibacilloses récidivantes, conseiller une prise de 20 jours par mois ou 5 jours sur 7 durant 6 à 12 mois.
Contre-indications, effets
indésirables et interactions médicamenteuses
Non documentées.
Précautions d’emploi
En cas d’hyperuricémie ou d’antécédent de lithiase urique, l’acidification des urines qu’entraîne la canneberge pourrait faciliter l’apparition de calculs rénaux. A éviter aussi en cas de traitement par anticoagulants oraux.
Statut réglementaire
Complément alimentaire.
Yam ou igname
Le genre Dioscorea comporte de nombreuses espèces dont certaines sont cultivées pour leurs tubercules comestibles. Ils contiennent de petites quantités de saponosides stéroïdiques (diosgénine), mais c’est le rhizome de l’igname sauvage, D. villosa, très amer, qui en contient le plus.
Pharmacologie
Les recherches sur l’animal sont en faveur d’un effet estrogène de l’igname avec absence d’effet progestatif. La diosgénine elle-même se lie aux récepteurs aux estrogènes, améliore le profil lipidique, diminue le stress oxydatif et prévient la perte osseuse chez la rate ovariectomisée (modèle expérimental de ménopause).
Etudes cliniques
Il est admis que l’organisme ne peut pas transformer la diosgénine en progestérone. Les compléments alimentaires à base de yam n’ont montré aucun effet estrogène ni progestatif ou d’effet sur le taux de DHEA, aussi bien chez la femme ménopausée que chez la personne âgée. Seules l’activité antioxydante et l’amélioration du profil lipidique sont retrouvées.
La consommation régulière d’igname comestible (390 g/j durant 30 j) a entraîné chez des femmes ménopausées une augmentation des taux d’estrone, de sex hormone-binding globulin, de l’élimination urinaire d’un métabolite estrogène génotoxique sans augmentation des précurseurs ou activateurs de la synthèse des hormones stéroïdiennes, une diminution du cholestérol. L’igname pourrait donc avoir un effet protecteur vis-à-vis du cancer du sein et du risque cardiovasculaire à la ménopause. Ses effets estrogènes sont à confirmer et à expliquer.
Utilisations traditionnelles
Au Mexique et en Amérique du Sud, l’igname sauvage est employée comme antispasmodique utérin (troubles menstruels), anti-inflammatoire (rhumatismes), tonique nerveux et diurétique. Depuis les années 1950, c’est une source industrielle de diosgénine, matière première pour l’hémisynthèse de DHEA et de progestérone.
En pratique
Indications revendiquées
Plante de la ménopause à effet progestérone-like en France mais à effet estrogène en Amérique.
Posologie
Aucune dose efficace ne peut être conseillée. Les apports proposés vont de 12 à 60 mg de diosgénine par jour ou de 6 à 12 g de plante en infusion.
Contre-indications
En raison de son action estrogène possible, le yam est déconseillé en cas de cancer ou d’antécédent de cancer hormonodépendant.
Effets indésirables et interactions médicamenteuses
Aucun répertorié.
Précautions d’emploi
Une augmentation de la fibrose rénale a été notée après administration sur une longue période d’un extrait de yam à l’animal. Les patients ayant une fonction rénale altérée devraient éviter une supplémentation prolongée.
Statut réglementaire
Complément alimentaire.
Trèfle rouge
Le trèfle rouge est une petite plante vivace qui sert de fourrage pour les animaux d’élevage. Ses sommités fleuries contiennent des isoflavones à activité estrogène en nombre plus varié que dans la graine de soja.
Pharmacologie
Activité estrogène, antioxydante et anti-inflammatoire.
Etudes cliniques
Réalisées pour la plupart avec des extraits titrés d’une société australienne apportant 40 à 80 mg par jour d’isoflavones, les études cliniques donnent des résultats contradictoires :
– sur la diminution des bouffées de chaleur (il est impossible de conclure car l’effet placebo est toujours important dans ce genre d’études) ;
– sur la prévention des troubles cardiovasculaires (la balance serait en faveur d’un léger effet bénéfique concernant les lipides sanguins) ;
– sur la prévention de l’ostéoporose (il est impossible de conclure).
Utilisations traditionnelles
Il est utilisé comme antitussif et dépuratif en Amérique du Nord.
En pratique
Indication revendiquée
Réduction des effets de la ménopause.
Posologie
A utiliser sous forme d’extrait titré en isoflavones, sans qu’aucune posologie efficace ne puisse être conseillée.
Contre-indications
Bien qu’une étude montre que l’extrait de trèfle rouge n’augmente pas la densité mammaire, par précaution (plantes à activité estrogène), il est déconseillé en cas de cancer hormonodépendant ou d’antécédent.
Effets indésirables
Aucun noté durant les études.
Précautions d’emploi
Selon les recommandations de l’Afssaps, ne pas consommer plus de 1 mg/kg/jour d’isoflavones.
Interactions médicamenteuses
Non documentées.
Statut réglementaire
Complément alimentaire.
les plantes au masculin – au comptoir
« Puis-je acheter du maca sur Internet ?»
J’ai vu sur Internet que les gélules de maca pouvaient avoir d’aussi bons résultats que le Viagra. Qu’en pensez-vous ? »
Votre réponse
« Je vous déconseille fortement d’en acheter sur Internet car la composition des produits n’est pas garantie. Vous devriez parler de ce problème à votre médecin. »
La mise sur le marché du Viagra n’est pas étrangère à l’engouement suscité par les plantes aphrodisiaques. Ses contre-indications et son coût élevé sont un frein. Les plantes peuvent être utilisées comme alternative.
Maca
Du maca, ou ginseng péruvien, plante maraîchère des Andes centrales péruviennes, sont utilisés les tubercules. Glucosinolates, dérivés d’acides gras (macaènes et macamides) et alcaloïdes y ont été identifiés.
Pharmacologie
Le maca a fait l’objet de nombreuses études montrant une action antioxydante, antibiotique, une augmentation des performances sexuelles, une stimulation de la spermatogenèse et parfois une augmentation des taux de progestérone et de testostérone.
Etudes cliniques
Chez l’homme sain, le maca (1,5 à 3 g de tubercules par jour durant 12 semaines) augmente le désir et les performances sexuelles, le nombre et la mobilité des spermatozoïdes sans modifier les taux sériques hormonaux. Il restaurerait chez l’homme et la femme la libido, l’activité sexuelle et le plaisir diminués sous antidépresseur. Mais des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer son influence sur les taux d’hormones sexuelles.
Utilisations traditionnelles
Son utilisation est double au Pérou :
– Alimentaire : légume bouilli ou frit et ingrédient des gâteaux. Sa consommation peut atteindre 500 g par jour.
– Plante médicinale : poudre (racine séchée pulvérisée puis le plus souvent chauffée selon divers procédés) pour traiter les troubles de la sexualité et de la reproduction, anémie, troubles menstruels, troubles de la ménopause ou comme stimulant immunitaire et de la mémoire.
En pratique
Indication revendiquée
Stimulant sexuel.
Posologie
Pas de données officielles ou généralement admises. A titre indicatif : 0,5 à 3 g par jour de poudre de racine.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Effets indésirables
Non documentés.
Précautions d’emploi
La consommation cuite (le chauffage à la vapeur élimine certains alcaloïdes) de maca n’entraîne aucune toxicité. Cependant, chez les sujets présentant un syndrome métabolique, la consommation de 600 mg par jour a augmenté la pression artérielle diastolique et le taux sérique d’aspartate-aminotransférase. Le maca devrait donc être déconseillé en cas de syndrome métabolique.
Interactions médicamenteuses
Diminution possible de l’effet des antihypertenseurs.
Statut réglementaire
L’AFSSA estime que la sécurité d’emploi de la poudre de racine de maca n’est pas actuellement démontrée : risque d’augmentation de la tension artérielle, difficultés d’identification de Lepidium meyenii et de définition des produits utilisés, la poudre désignant à la fois la poudre de racine et des extraits plus ou moins sélectifs.
Autorisé comme complément alimentaire dans certains pays d’Europe (voir « Pour approfondir » pour le statut en France page 8 ).
Muira puama
L’écorce du tronc et des racines du muira puama, Ptychopetalum olacoides (Oleaceæ) ou bois bandé, est utilisée depuis longtemps par les Indiens de l’Amazonie d’où ce petit arbre est originaire. Des triterpènes (lupéol) et des diterpénoïdes y ont été identifiés.
Pharmacologie
L’effet aphrodisiaque est peu documenté. Seule une modeste relaxation du tissu caverneux a été mise en évidence in vitro. Le muira puama se montre antioxydant, anticholinestérasique et neuroprotecteur aussi in vitro.
Les effets sur le système nerveux central sont mieux documentés : effet adaptogène (antidépresseur et antistress) et effets sur la mémoire (amélioration des processus de mémorisation et des déficits de mémoire).
Etudes cliniques
Aucune donnée clinique n’est publiée quant à l’augmentation de la libido et de l’activité sexuelle due à la prise de muira puama.
Des résultats encourageants dans cette indication ont été obtenus avec une association muira puama–Ginkgo biloba.
Utilisations traditionnelles
En Amazonie brésilienne, le muira puama est utilisé pour le traitement de l’impuissance, du béribéri, des troubles neuromusculaires, des rhumatismes, de la diarrhée, et comme aphrodisiaque, stimulant et tonique nerveux lors de dépression, stress ou problèmes liés à l’âge.
En pratique
Indications revendiquées
Aphrodisiaque, traitement des dysfonctions sexuelles.
Posologie
Le muira puama ne serait actif en tant qu’aphrodisiaque que sous forme d’extrait hydroalcoolique. Mais aucune posologie ne peut être conseillée faute de données. Les simples teintures ne seraient pas assez concentrées. Comme tonique, 2 à 4 g/j en infusion.
Effets indésirables et interactions médicamenteuses
Non documenté.
Statut réglementaire
Voir « Pour approfondir ». Plante médicinale en Grande-Bretagne et au Brésil (en homéopathie).
Tribulus
Le Tribulus est une plante vivace à longues tiges rampantes originaire d’Inde et cultivée depuis des millénaires en Chine et en Afrique. Son fruit sec (partie utilisée) contient des saponosides (protodioscine).
Pharmacologie
Deux types d’effets ont été mis en évidence chez l’animal normal ou castré :
– des effets hormonaux de type androgène avec augmentation du poids corporel, de l’activité sexuelle, des récepteurs aux androgènes, du poids de la prostate (animal castré), des taux d’hormones sexuelles mâles ;
– des effets proérectiles avec augmentation de la pression intracaverneuse et effet vasorelaxant.
Etudes cliniques
Les études les plus récentes ne montrent pas de modification des taux hormonaux chez l’homme (20 à 36 ans) après 4 semaines de prise, ni d’amélioration des performances sportives, ni de modification du poids ou de l’humeur après 8 semaines. Des études bulgares anciennes (1980) tendaient à montrer que le Tribulus augmenterait la DHEA avec un effet favorable sur la libido et les résultats sportifs.
Utilisations traditionnelles
– En médecine chinoise : maladies en relation avec des troubles hépatiques.
– En médecine populaire (Inde, Chine) : pour améliorer la fertilité et traiter les dysfonctions sexuelles de la femme et de l’homme.
En pratique
Indications revendiquées
Augmenter les performances sexuelles et sportives.
Posologie
Données insuffisantes.
Effets indésirables, précautions d’emploi, interactions médicamenteuses
Non documenté.
Statut réglementaire
Voir « Pour approfondir ». Autorisé dans les compléments alimentaires en Belgique à condition d’apporter la preuve de la non-toxicité de la dose journalière recommandée.
les plantes stimulantes – au comptoir
« Acérola ou comprimés de vitamine C ? »
Ma mère veut de l’acérola à la place de vitamine C en comprimés. Quelle est la différence entre les deux ? »
Votre réponse
« L’acérola apporte de la vitamine C naturelle et des composés qui ont une action complémentaire, tandis que les comprimés de vitamine C sont souvent plus dosés et contiennent de l’acide ascorbique de synthèse. Mais en cas de rhume ou de fatigue, leur efficacité est la même. »
Acérola
Originaire des Petites Antilles, naturalisé à Cuba et en Jamaïque, cultivé du Brésil au sud du Texas, cet arbrisseau donne un fruit, ou cerise des Barbades, d’aspect bosselé, d’un beau rouge éclatant. Ce fruit est très riche en vitamine C (jusqu’à 4 000 mg pour 100 g de fruit frais avec une moyenne de 1 500 mg contre 70 mg pour une orange) accompagnée de vitamines du groupe B et de polyphénols.
Utilisations traditionnelles
Pour les Indiens d’Amazonie, l’acérola était à la fois un aliment et un médicament contre la diarrhée et les troubles hépatiques. Les plantations de cet arbre, quand il fut redécouvert, ont été encouragées dans les cours des écoles à Porto Rico à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour augmenter les apports en vitamine C des enfants.
En pratique
Indications
Sous forme d’extrait titré en vitamine C, l’acérola est indiqué en cas de fatigue passagère, convalescence, début de rhume. C’est une source d’antioxydants.
Posologie
La dose journalière maximale de vitamine C apportée par un complément alimentaire ne doit pas dépasser 180 mg. En cas de début de refroidissement, conseiller 120 à 125 mg de vitamine C toutes les deux heures.
Contre-indications et interactions médicamenteuses
Non documenté.
Précautions d’emploi
Une prise après 16 heures pourrait gêner l’endormissement chez les personnes sensibles. Ne pas dépasser 1 g par jour de vitamine C.
Effets indésirables
Parfois troubles intestinaux.
Statut réglementaire
Complément alimentaire en France.
Griffonia
Les fruits de Griffonia simplicifolia Boull. (Fabaceæ), arbuste originaire de l’Ouest africain (Ghana, Côte d’Ivoire, Gabon), sont des gousses noires qui renferment des graines contenant de 3 à 7 % de L-5-hydroxytryptophane (5-HTP) dont elles constituent une source industrielle.
Pharmacologie
Les propriétés pharmacologiques sont supposées être celles du 5-HTP (précurseur de la sérotonine).
Aucune étude n’a été effectuée avec du Griffonia. Les références d’activité citent les travaux et les études faites avec du 5-HTP, médicament commercialisé en France de 1973 à 1991 dans les indications citées.
Utilisations traditionnelles
En Afrique, les graines sont consommées comme légume mais n’ont pas d’utilisation thérapeutique. Les autres parties de l’arbre (bois, feuilles) ont des indications dans les vomissements et en usage externe comme cicatrisant.
En pratique
Indications revendiquées
Ce sont celles du 5-HTP, précurseur de sérotonine : états dépressifs, anxiété, fibromyalgie, difficultés d’endormissement, migraines et maux de tête, addictions, comportements compulsifs et obsessionnels, contrôle de l’appétit en cas d’attirance pour le sucré.
Posologie
Gélules à 400 mg de poudre, 1 à 2 gélules avant les 3 repas ; en extrait sec titré à 30 % de 5-HTP, équivalent de 100 à 900 mg par jour de 5-HTP selon le trouble à traiter.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études ; trisomie 21 (risque de convulsions en usage prolongé), sclérodermie.
Effets indésirables
Ils ne sont documentés que pour le 5-HTP et apparaissent à une fréquence élevée pour des doses de 700 à 1 000 mg/jour : essentiellement troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhées), comportementaux (désinhibition, agitation, irritabilité, agressivité, euphorie, confusion) et centraux (somnolence, céphalées).
L’apport de 5-HTP augmente la teneur en sérotonine des plaquettes et donc le risque cardiovasculaire.
Interactions médicamenteuses
Probables avec les antidépresseurs et en particulier les inhibiteurs de la recapture de sérotonine (risque de surdosage). L’association avec la carbidopa fait augmenter les taux sanguins de 5-HTP et de cholestérol et peut entraîner une sclérodermie.
Statut réglementaire
Le Griffonia n’est pas inscrit sur la liste des plantes médicinales en France, mais il est commercialisé sous forme de complément alimentaire en Europe. La DGCCRF autorise le 5-HTP dans les compléments alimentaires jusqu’à la dose de 100 mg/jour.
L’AFSSA estime qu’en l’absence de données de sécurité, il ne peut être proposé de dose d’apport qui garantisse la sécurité de consommation du 5-HTP.
Bacopa
Les parties aériennes de cette plante vivace rampante, appelée aussi brahmi, sont médicinales en Inde. Le Bacopa contient des saponosides triterpéniques (bacosides A et B).
Pharmacologie
Les études confirment l’usage traditionnel du Bacopa. Il se montre antioxydant, y compris au niveau cérébral, augmente les capacités d’apprentissage (en partie par une action antistress) et la mémoire, a un effet anxiolytique et potentialise les hypnotiques, protège les fonctions cognitives dans des modèles expérimentaux de maladie d’Alzheimer, est également antiulcéreux et antimicrobien vis-à-vis d’Helicobacter pylori, relaxant bronchique avec stabilisation des mastocytes, antispasmodique des muscles lisses et à haute ou très haute dose anticonvulsivant et stimulant thyroïdien.
Essais cliniques
– Action sur la mémoire : certaines études montrent une amélioration de la mémoire, de la vitesse de traitement des informations, des facultés d’apprentissage et cognitives chez des adultes (18 à 60 ans) et chez des enfants d’âge scolaire après 12 semaines de prise. Chez des enfants hyperactifs, il existe une amélioration du comportement.
– Action sur l’anxiété : diminution de l’anxiété, meilleure adaptation aux contraintes quotidiennes, moindre fatigue mentale, amélioration des troubles du sommeil, de la nervosité, de l’irritabilité et de la mémoire à court terme ont été vérifiées chez des personnes souffrant de névrose d’angoisse en 2 à 4 semaines de traitement. Ces résultats doivent être confirmés par des études contre placebo.
– Action sur les convulsions : diminution de la fréquence des crises en 5 mois de traitement avec potentialisation des antiépileptiques. Aucune amélioration n’est notée en cas de schizophrénie.
Utilisations traditionnelles
En médecine ayurvédique, le brahmi est employé comme tonique cérébral pour stimuler la mémoire, l’apprentissage et la concentration et pour calmer l’anxiété et les convulsions, comme tonique cardiaque et pour améliorer les fonctions respiratoires en cas de bronchoconstriction.
En pratique
Indication revendiquée
Améliorer la mémoire et les fonctions cognitives. Traitement du syndrome de l’intestin irritable.
Posologie
5 à 10 g de poudre par jour ou 100 mg d’extrait titré à 20 % de bacosides, 3 fois par jour (dose adulte).
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Effets indésirables
Rarement sensations vertigineuses.
Interactions médicamenteuses
Risque de potentialisation avec les médicaments sédatifs ; risque théorique d’interaction avec les médicaments de la thyroïde.
Statut réglementaire
Complément alimentaire en France.
les plantes adaptogènes
« Je suis stressé mais aussi épuisé »
Dois-je prendre des vitamines pour me stimuler ou des plantes pour me calmer ? »
Votre réponse
« Une plante qui vous aide à mieux résister aux pressions extérieures est plus adaptée. La rhodiole est indiquée en cas de surmenage intellectuel et de fatigue due au stress. »
Rhodiole
Herbacée à feuilles charnues, Rhodiola rosea, ou Sedum rhodiola (Crassulaceæ), pousse dans les régions montagneuses circumpolaires de l’hémisphère Nord. Le rhizome utilisé est riche en rosavine et salidroside.
Pharmacologie
Animale : augmentation de la résistance au stress et à l’effort ; action stimulante, antidépressive, anxiolytique ; propriétés antioxydantes ; inhibiteur des monoamines-oxydases A et B.
Etudes cliniques
– Amélioration des performances physiques (endurance, coordination, force, temps de récupération) sans être dopant sportif.
– Amélioration de la fatigue et des capacités mentales lors de surmenage.
– Effet antidépresseur vérifié en cas de dépression légère à modérée.
– Effet anxiolytique, à confirmer par une étude en double aveugle.
– Amélioration des fonctions cognitives (à confirmer par une étude contre placebo) : résultats préliminaires chez des adultes souffrant de déficit moteur et cognitif en faveur d’une amélioration de la concentration, de l’irritabilité et de la mémoire.
Utilisations traditionnelles
La rhodiole est utilisée en Sibérie et en Scandinavie pour augmenter l’endurance physique, la productivité, la résistance au mal des montagnes, pour traiter la fatigue, les infections, les troubles gastro-intestinaux, les refroidissements, les troubles nerveux et pour allonger l’espérance de vie.
En pratique
Indications revendiquées
Lutte contre la fatigue, le stress ; amélioration des fonctions cognitives en situation de stress.
Posologie
100 à 300 mg d’extrait titré à 3 % de rosavine et 1 % de salidroside, 2 fois/j, 30 minutes avant le petit déjeuner et le déjeuner, en cures de 10 à 20 jours renouvelables si besoin après un arrêt de 2 semaines (selon l’usage russe).
Effets indésirables
Possibilité d’agitation : diminuer alors la posologie puis la raugmenter progressivement. Ne pas prendre le soir.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Troubles bipolaires en raison du risque de réactivation des accès maniaques.
Interactions médicamenteuses
Synergie avec les antidépresseurs tricycliques. En théorie, la rhodiole peut augmenter les effets des médicaments stimulants et peut être ceux des IEC.
Statut réglementaire
Complément alimentaire.
Schisandra
Le schisandra ou schizandra (Schisandra chinensis, Magnoliaceæ) est une plante grimpante (liane) originaire du nord de la Chine et de la Corée. Le fruit séché, partie utilisée, contient des lignanes (schizandrine et gomisine).
Pharmacologie
Antibactérien, le schisandra est chez l’animal antioxydant, antiradicalaire et hépatoprotecteur en favorisant la régénération des hépatocytes. Une augmentation de la résistance physique est notée pour un mélange de plantes contenant du schisandra.
Etudes cliniques
– Effet hépatoprotecteur : confirmé pour l’hépatite virale ou iatrogène avec normalisation des transaminases.
– Effet immunostimulant : mis en évidence pour des préparations à base de plantes contenant du schisandra :
– guérison plus rapide avec amélioration des fonctions cognitives et de la qualité de vie de patients souffrant de pneumonies sous antibiothérapie ;
– légère augmentation des paramètres du système immunitaire de patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire à un stade avancé après chimiothérapie.
Utilisations traditionnelles
Plante importante de la médecine chinoise, elle est réputée calmante, hépatoprotectrice et utilisée en cas de déficience du rein ou des poumons.
En pratique
Indications revendiquées
Traitement des intoxications hépatiques, stimulation de l’immunité.
Posologie
2 à 6 g de baies séchées par jour.
Effets indésirables
Rares : perte d’appétit, douleurs abdominales, éruptions cutanées. Surdosage : agitation, insomnie, dyspnée.
Contre-indications
Grossesse, allaitement faute d’études.
Interactions médicamenteuses
Plante inductrice enzymatique du cytochrome P450. Attention en particulier aux anticoagulants oraux !
Statut réglementaire
Autorisé comme complément alimentaire en Belgique.
Communiquez ! réalisez votre vitrine
Les plantes, une alternative naturelle
Le concept
– L’événement : Se soigner par les plantes
– Le message : Chaque plante a ses propriétés
– Les produits : Plantes en vrac en paquet
– La couleur : Vert et bois naturel
Les slogans
– « Chaque plante a ses vertus »
– « Les plantes pour votre bien-être »
– « Des plantes qui soignent »
Les fournitures
– Panneau de polystyrène extrudé, pan de papier peint à motif végétal ou tissu à motif végétal et deux baguettes de bois
– Fil de nylon ou tiges en métal fines
– Revêtement vert
– Desserte de cuisine en bois (ou une petite table en bois)
– Tableau noir (ou peinture tableau noir et baguettes)
– Balance Roberval et quelques poids
– Craie blanche
– Colle à papier peint
Plan de la vitrine
Coller le papier peint sur le panneau de polystyrène extrudé ou créer un panneau de fond avec le pan de tissu agrafé sur les baguettes de bois (en haut et en bas). L’accrocher au plafond à l’aide du fil de nylon ou des tiges métalliques. Disposer au sol un revêtement vert, sauf si le sol est en parquet naturel. Installer la desserte sur laquelle est posée la balance. Disposer les paquets de plantes en vrac et les tasses en verre transparent remplies de plantes. Inscrire le slogan à la craie sur le tableau et le suspendre au plafond.
Détail d’un élément du décor
En l’absence de tableau noir, on peut le fabriquer avec de la peinture « tableau noire » (délimiter un rectangle avant de peindre). Coller des baguettes de bois autour du rectangle pour former un cadre.
Malin !
Les paquets en papier ne permettant pas de bien voir les plantes, présenter une partie des plantes dans des contenants en verre transparents afin qu’elles puissent être identifiées aisément.
Communiquez ! des conseils pour votre rayon
Un espace consacré uniquement aux plantes tendance
Créez l’événement grâce aux plantes qui ont la cote en ce moment. Vous pouvez imaginer par exemple une « Semaine de la phytothérapie » durant laquelle l’officine proposera un espace spécifique et distribuera une lettre d’informations au comptoir reprenant les diverses données concernant ces plantes et, en particulier, leur nom, leur origine et leur fonction.
Un espace dans une zone chaude
Les plantes « tendance » faisant l’objet d’une information médiatique peuvent constituer une porte d’entrée pour l’ensemble du rayon phytothérapie. Pour cela, ces plantes sont placées dans l’espace spécifique à proximité du rayon phytothérapie.
Ce module est situé dans une zone chaude, dans un endroit bien visible de l’officine. En fronton de l’étagère, la communication donne le ton, avec par exemple « Des nouvelles plantes qui ont fait leurs preuves » inscrit si possible sur un fond lumineux, en gros caractères avec utilisation du même code couleur que pour le rayon phytothérapie.
Une étagère par fonction
Pour un meuble comprenant des étagères de 70 cm de large, chaque étagère accueille une fonction.
En haut se trouvent les plantes stimulantes (Bacopa, acérola…). Sur l’étagère du dessous sont placées les plantes adaptogènes.
Puis viennent les plantes minceur avec notamment nopal, Garcinia, et maté sur les troisième et la quatrième étagères. La cinquième étagère accueille les plantes féminines avec l’exposition de la canneberge, du trèfle rouge…
Chaque produit bénéfice d’un facing égal sur l’étagère.
Communication réglettes : simple mais complète
Une double réglette pour chaque étagère donne à la fois la fonction des plantes de façon explicite en caractère plus gros (« Plantes stimulantes », « Plantes adaptogènes », « Plantes minceur »…), puis sous chaque plante, leur nom et le prix du produit proposé.
En collaboration avec Lydia Boucher, consultante.
votre valeur ajoutée
Mettre en garde sur le choix des plantes
Les plantes médicinales peuvent constituer une alternative aux traitements allopathiques en cas d’affections bénignes, à condition de respecter leurs utilisations et leurs contre-indications.
Dissuadez les achats sur Internet
Les plantes médicinales en vente sur Internet, notamment sur des sites domiciliés hors de France, sont loin de garantir une sécurité d’emploi. Sachez l’expliquer à vos patients : « L’achat de plantes médicinales sur Internet expose aux erreurs d’identification de la plante ou aux falsifications pouvant conduire à la prise de plantes toxiques, à des quantités de principes actifs aléatoires ne garantissant pas l’effet thérapeutique et pouvant même être responsables de surdosage, à la présence de polluants… »
Expliquez ce qu’est un complément alimentaire
Les quantités de plantes médicinales présentes dans les compléments alimentaires sont généralement inférieures aux posologies nécessaires pour obtenir un résultat thérapeutique, car les compléments alimentaires ont pour but de compléter une alimentation et non de traiter une pathologie. « Les compléments alimentaires ne permettent pas de soigner. Si vous souhaitez obtenir un effet thérapeutique, il faut prendre des préparations de phytothérapie. »
Expliquez votre choix
Certains patients sont très demandeurs de nouveautés. Si vous avez fait le choix de ne référencer que les plantes inscrites à la Pharmacopée française ou européenne, sachez expliquer vos raisons à vos patients. « Je préfère m’entourer d’un maximum de précautions. Pour certaines plantes, les études ne me paraissent pas suffisantes pour prouver leur efficacité et surtout pour vérifier leur absence de toxicité. »
documentez-vous
LIVRES
Plantes médicinales. Traditions et thérapeutique
Jacques Fleurentin, Editions Ouest-France 2008
Dans ce second tome des « Plantes qui soignent », complément indispensable du premier, Jacques Fleurentin nous livre avec la même rigueur scientifique les usages traditionnels et validés des plantes médicinales utilisées dans les pathologies circulatoires, de la ménopause, de la prostate et des voies respiratoires. Il complète également le premier avec des nouvelles plantes. De très belles photos illustrent chaque monographie.
Traité pratique de phytothérapie
Jean-Michel Morel, Editions Grancher, 2008
Médecin et enseignant phytothérapie, l’auteur traite dans cet ouvrage de 620 pages une large gamme de plantes médicinales au travers des pathologies les plus courantes. Il aborde aussi bien les plantes d’usage traditionnel en France que les plantes nouvellement introduites dans notre arsenal thérapeutique. Un chapitre général sur l’intérêt de la phytothérapie et les principes actifs des plantes, des exemples de formules composées font de ce livre un indispensable dans la bibliothèque officinale.
DOCUMENT
Actualités de phytothérapie
Institut de formation des acteurs de santé (IFAS)
En quatre pages, les « Actualités de phytothérapie » synthétisent les dernières découvertes dans le domaine de la phytothérapie et l’aromathérapie. Elles proposent également une sélection d’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatifs à des études épidémiologiques ou à des doses journalières maximales recommandées, les dernières allégations reconnues par les autorités de santé ainsi que les décisions de l’Afssaps.
SITE INTERNET
http://www.phytotherapies.org
L’inscription gratuite à ce site australien (donc en anglais) permet d’accéder à de nombreuses monographies de plantes médicinales et d’approfondir ses connaissances sur l’utilisation et les indications des plantes hors Europe. Le contenu s’appuie sur des références bibliographiques et des liens permettent d’accéder aux résumés des études pharmacologiques et cliniques.
Infos clés
– Maté : augmente la dépense énergétique (caféine).
– Garcinia : freine la synthèse des acides gras à partir des sucres. A associer à un régime pauvre en lipides.
– Nopal : actif sous forme d’extrait riche en fibres. Pris avant les repas, effet coupe-faim ; pris après, capteur de graisses.
– Hoodia : effet coupe-faim ; déconseillé par l’AFSSA. Actuellement non autorisé comme complément alimentaire en Europe.
Ananas contre cellulite : rien de prouvé !
– La bromélaïne est une enzyme extraite du fruit et de la tige d’ananas (absente de l’ananas cuit ou en conserve) qui exerce une action protéolytique, anti-inflammatoire, fibrinolytique, antiexsudative et antiagrégante plaquettaire.
– Active par voie orale, elle facilite la digestion des protéines (mais pas des graisses), évite les flatulences et contribue à calmer les gastrites. C’est aussi un traitement des oedèmes posttraumatiques et postopératoires à une dose minimale efficace de 160 mg par jour avec un degré d’activité enzymatique garanti.
– En revanche, l’activité de l’ananas visant à dépolymériser les fibres protéiques qui cloisonnent le tissu cellulitique n’a jamais été prouvée, d’autant que l’activité protéolytique de la bromélaïne est rapidement inhibée après passage dans le sang.
– Dans un avis de 2003, l’AFSSA rappelle que les compléments alimentaires apportant de la bromélaïne ne peuvent revendiquer un effet physiologique que si le fabricant peut en apporter la preuve scientifique et la justification de la dose journalière. Pour l’activité anti-inflammatoire, il s’agit d’une indication strictement médicale.
pour approfondir
Les autres plantes médicinales pour les régimes minceur
Si régime alimentaire équilibré et exercice physique sont deux piliers incontournables pour le candidat à la perte de poids, certaines plantes peuvent en accélérer les effets.
– Les modérateurs d’appétit contiennent des fibres qui, en présence d’eau, gonflent dans l’estomac ; ils doivent être pris avant les repas : fucus (attention à la présence d’iode !), gomme guar, gomme de caroube, pectine de pomme.
– La diminution du stockage des graisses est revendiquée par les capteurs de sucres qui diminuent leur absorption (certains extraits de haricot, de café vert, de pomme).
– Les inhibiteurs des enzymes digestives (amylase, lipase) : Ascophyllum (attention à la présence d’iode !).
– Les substances thermogéniques augmentent le métabolisme de base et la lipolyse :
– en stimulant la libération de noradrénaline : éphédrine de l’éphédra (interdit dans les compléments alimentaires), synéphrine du zeste de bigaradier ;
– en activant l’adénylate-cyclase, nécessaire à la formation d’AMPc : Coleus forskohlii ;
– en bloquant les inhibiteurs de la libération et de l’activité de la noradrénaline dans la synapse : caféine (thé vert, guarana) ;
– en inhibant la catéchol-O-méthyltransférase qui dégrade les catécholamines : catéchols du thé vert ;
– par stimulation thyroïdienne : fucus.
– Les plantes de drainage favorisent l’élimination des déchets du métabolisme et l’élimination rénale d’eau : cassis (feuille), chicorée, chiendent, frêne, maïs, orthosiphon, pissenlit, sureau, vergerette du Canada.
Infos clés
– Canneberge : diminution de l’adhérence d’E. coli sur les parois des voies urinaires (36 mg de PAC/j).
– Yam : aucune preuve de son action progestative ; action protectrice cardiovasculaire lors de la ménopause et utilisation traditionnelle comme diurétique et tonique nerveux.
– Trèfle rouge : action estrogène mais effets sur les bouffées de chaleur variables.
pour approfondir
Phyto-oestrogènes et phytoprogestatifs
– Les phyto-oestrogènes sont des molécules d’origine végétale présentant une plus ou moins grande similarité avec la structure de l’estradiol. Capables de se lier aux récepteurs des estrogènes, ils appartiennent à la grande classe des polyphénols et confèrent aux plantes qui en contiennent des propriétés estrogènes, mises en évidence dans des conditions expérimentales bien précises : c’est le cas pour les graines de soja, les feuilles de luzerne, les feuilles de trèfle rouge, la racine de réglisse, les fruits de fenouil, les graines de lin et les cônes de houblon. D’autres plantes sont traditionnellement utilisées comme phyto-oestrogènes sans qu’un composé à l’origine de cette activité n’ait été identifié : sauge officinale, sauge sclarée, Cimicifuga, ginseng, racine d’angélique.
– La recherche sur les plantes à activité progestative est plus limitée :
– le gattilier augmente indirectement le taux de progestérone et est utilisé en cas de syndrome prémenstruel avec hyperprolactinémie latente ou avérée ;
– l’alchémille est dite progestérone-like et utilisée en cas de syndrome prémenstruel, dysménorrhée et préménopause ;
– le yam fait encore l’objet de discussions quant à son activité proprogestéronique, estrogène ou antiestrogène.
Infos clés
– Maca : semble augmenter la libido et s’apparente aux adaptogènes. Sécurité d’emploi non démontrée à ce jour selon l’AFSSA.
– Tribulus : effets androgènes et proérectiles chez l’animal. Action mal documentée chez l’homme.
– Muira puama augmenterait la libido et l’activité sexuelle.
pour approfondir
Compléments alimentaires et réglementation
– Certaines plantes, comme le maca, ne font pas partie de la liste des plantes autorisées en France dans les compléments alimentaires mais peuvent l’être dans d’autres pays européens. La libre circulation impose d’accepter en France les produits autorisés dans l’Espace économique européen. Toute personne désirant commercialiser ces plantes en France le peut à condition de soumettre un dossier à la DGCCRF (qui peut prendre l’avis de l’AFSSA). Mais chaque autorisation n’est valable que pour un complément alimentaire et ne s’étend pas à la plante elle-même. Si d’autres personnes veulent en commercialiser, elles doivent aussi déposer un dossier.
– Pour mémoire, les compléments alimentaires sont des denrées dont le but est de compléter un régime normal. Leur étiquetage, présentation et publicité ne doivent pas leur attribuer de propriétés de prévention, traitement ou guérison d’une maladie, mais des « allégations santé » sont autorisées (ex. : « protection des gênes urinaires récidivantes »). Ils peuvent contenir des vitamines et des éléments minéraux, des substances à but nutritionnel ou physiologique (exemple : acides aminés) et des plantes.
Infos clés
– Acérola, source de vitamine C : fatigue passagère, début de refroidissement.
– Bacopa : stimulant de la mémoire et des fonctions cognitives.
– Griffonia : proposé dans les troubles de l’humeur, du comportement et du sommeil.
pour approfondir
Desmodium : un intérêt controverséLes travaux de l’équipe du Dr Tubéry ont montré l’action protectrice du foie de Desmodium adscendens, plante herbacée de la forêt amazonienne (« amor seco ») et de l’Afrique équatoriale.
La normalisation des transaminases a été objectivée en cas d’hépatite aiguë (travaux non publiés dans des revues scientifiques).
En France, les médecins prescrivent le Desmodium à la phase d’invasion des hépatites (A ou B) et en prévention des atteintes toxiques du foie (alcool, médicaments) ou des effets indésirables liés à la chimiothérapie anticancéreuse.
L’AFSSA recommande actuellement d’éviter sa consommation en tant que complément alimentaire. Il est cependant accepté en tant que tel par la DGCCRF.
Infos clés
Rhodiole et schisandra : longue utilisation traditionnelle ; études en faveur de leur intérêt comme adaptogènes.
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