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© Getty Images/iStockphoto
Grossesse : les médicaments interdits et ceux autorisés
Les Journées pharmaceutiques internationales de Paris (JPIP) qui se sont déroulées le lundi 28 novembre sur le thème de la santé de la femme ont été l’occasion de faire le point sur les missions des pharmaciens auprès de cette population. Il a notamment été question de l’entretien de la femme enceinte et du risque iatrogène.
La convention nationale pharmaceutique de 2022 a introduit la possibilité pour le pharmacien de proposer au cours de la grossesse un entretien à la future maman axé principalement sur la prévention des risques liés à la prise de médicaments. Le Dr Olivia Anselem, médecin gynécologue au sein du groupe hospitalier Cochin Broca Hôtel-Dieu (Paris), a précisé, au cours d’une intervention aux JPIP, les médicaments à proscrire chez la femme enceinte. « Antivitamine K, dérivés de l’acide rétinoïque, acide valproïque, carbamazépine et topiramate, inhibiteurs de l’enzyme de conversion et sartans, cyclines au 3e trimestre de la grossesse et bien sûr antiinflammatoires nonstéroîdiens au-delà de 24 semaines d’aménorrhée, sont formellement contre-indiqués », liste-t-elle. En revanche, l’aspirine à dose antiagrégante peut être utilisée quel que soit le terme de la grossesse et est d’ailleurs prescrite couramment en prévention de la prééclampsie. La gynécologue rappelle que le logo « interdit aux femmes enceintes » figure pourtant sur les boîtes d’aspirine à faible dosage, ce qui peut être une source d’inquiétude et de confusion chez les patientes. Elle invite ainsi les pharmaciens à prendre le temps d’expliquer la prescription aux femmes concernées.
Olivia Anselem a par ailleurs rassuré les pharmaciens sur l’usage courant de certains médicaments qui n’ont pas d’effets délétères au cours de la grossesse. « La prescription d’antidiabétiques oraux, de corticoïdes, de labétalol, d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, d’anxiolytiques, de morphiniques, d’héparines de bas poids moléculaire, de triptans (sumatriptan) et de lamotrigine ne doit pas alerter au comptoir », affirme-t-elle, en incitant les pharmaciens à consulter le site du centre de référence des agents tératogènes (lecrat.fr) en cas de doute.
Interrogée sur la prise en charge des femmes enceintes en cas de toux et de rhume, la spécialiste rappelle que la codéine, comme tous les morphiniques, peut être prescrite sans restriction chez la femme enceinte (une prise en fin de grossesse impose cependant une surveillance du nouveau-né) et que les corticoïdes en administration locale ou systémique ne passent pas la barrière placentaire.
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