- Accueil ›
- Business ›
- Numérique ›
- Digitalisation ›
- Ségur du numérique en santé : pourrez-vous conserver votre LGO ?
![Ségur du numérique en santé : pourrez-vous conserver votre LGO ?](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2022/12/dbb2b83f377601909bd71066abe79-1040x660.jpg)
© Getty Images
Ségur du numérique en santé : pourrez-vous conserver votre LGO ?
Dans le cadre du volet numérique du Ségur de la santé, l’Etat met la main à la poche pour faire évoluer les logiciels des acteurs de l’offre de soins (pharmaciens, médecins…), sous la forme d’un système ouvert et non sélectif de référencement et de financement.
Un financement est attribué aux éditeurs de logiciels de gestion d’officine (LGO) ayant déposé un dossier en vue du référencement Ségur, que dénonce le collectif des éditeurs indépendants de LGO, nouvellement créé représentant 5 prestataires du marché (Visiopharm, Pharmavitale, Infosoft, MSI2000 et Vindilis).
En cause, un barème de calcul du montant maximal payé en contrepartie de la « Prestation Ségur » jugé inéquitable et qui, selon ce collectif, avantage les « gros » et pénalise les « petits ». « La solution retenue entraînera des disparités énormes entre les éditeurs au niveau de la rémunération que l’Etat va allouer, alors que le travail de développement des outils numériques demandé par le Ségur est identique quel que soit l’éditeur. Seule la partie installation de l’outil et la formation du professionnel de santé est effectivement proportionnelle au nombre d’utilisateurs du logiciel. Mais cette partie ne représente que 20 % du travail à effectuer », alerte le collectif dans une lettre adressée au ministère de la Santé le 1er septembre dernier.
Le montant maximal alloué est un forfait indexé à l’activité de l’officine (CA annuel sur les médicaments remboursés hors médicaments chers) qui varie entre 625 € HT et 875 € HT par officine selon la taille.
En appliquant ce barème, le collectif constate que le premier éditeur de LGO du marché qui représente 40 % des parts de marché, devrait être rémunéré aux alentours de 6 M€ HT alors qu’un éditeur indépendant du collectif avec une centaine de clients ne percevra que 70 000 € HT pour le même travail d’adaptation du logiciel au Ségur de la Santé.
Estimant que cette façon de procéder pourrait entraîner une concurrence déloyale, une distorsion du marché et un risque de fragilisation des petits acteurs, Sonia Tebessi, porte-parole du collectif réclame « un changement de méthode de financement du Ségur pour plus d’équité et un retour sur investissement au temps passé, soit a minima 250 000 € pour la partie développement et adaptation des logiciels ».
Les syndicats pharmaceutiques suivent de près ce dossier, soucieux que les titulaires puissent avoir le libre choix de leur éditeur. A ce jour, le ministère n’a pas répondu au collectif.
- Prevenar 20, Voltarène, Talzenna… Quoi de neuf côté médicaments ?
- Biosimilaires : 10 milliards d’économies potentielles, un enjeu majeur pour l’officine
- Rémunérations forfaitaires 2024 : il reste deux semaines pour déclarer vos indicateurs
- Quétiapine en rupture de stock : comment adapter la prise en charge des patients ?
- Les médecins étrangers veulent un contrat pérenne
![Installation : penser à soi](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2023/07/0d06dbeef48292c1eb30efaa44691.jpg)