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Le Polonais est peu douillet et le Français est impatient

Publié le 17 octobre 2009
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Une enquête sur la douleur et la prise d’antalgiques, menée auprès de 8 500 adultes de 7 pays européens et de Russie, a été présentée à Paris, le 6 octobre, lors du colloque « Du bon usage de l’automédication dans la douleur ». Où l’on apprend que si tout le monde a mal, le type et la prévalence de la douleur diffèrent nettement d’un pays à l’autre.

Ainsi, les Polonais semblent plus durs au mal que les autres. Ils sont seulement 22 % à se plaindre de migraines une fois par mois (contre 65 % en France !), 52 % à déclarer souffrir de lombalgies (86 % en France) et 33 % de douleurs dentaires (64 % en France). Mais lorsqu’ils ont mal, ils se soignent : près de 80 % s’automédiquent en cas de lombalgies contre 50 % des Français. Ce sont les Allemands les plus réticents à la prise d’antalgiques. Car ils « préfèrent avoir mal » (62 %) ont « peur des effets indésirables » (48 %). Les Français ont eux « peur de s’habituer » (45 %).

Une automédication souvent sous-dosée

Autre enseignement de cette étude : alors que l’automédication évoque souvent un risque de surdosage, le vrai souci est plutôt celui d’un sous-dosage. Les Belges sont les plus indisciplinés. Selon le type de douleur, de 47 à 87 % d’entre eux prennent une dose inférieure à la dose recommandée dans la notice. Les Français, pourtant parmi les bons élèves, sont à peine un sur deux à prendre la juste dose.

A la question « A qui faites-vous confiance pour vous conseiller un antalgique ? », 63 % des Français répondent « à mon médecin », 35 % « à mon expérience personnelle seulement » et 32 % « à mon pharmacien ». Les Anglais sont encore pires et ne se fient qu’à eux-mêmes (pour 57 %). Quant à l’antalgique idéal, les Espagnols le veulent avant tout « recommandé par un professionnel de santé ». Pour les Français, le critère numéro un est la rapidité d’action.

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