Morphine Lavoisier

Comment délivrer ?

– Stupéfiant.

– Remb. SS à 65 %.

– Prescription en toutes lettres par tout prescripteur sur une ordonnance sécurisée.

– Prescription limitée à 7 jours ou 28 jours en cas d’administration à l’aide d’un système actif pour perfusion (pompe).

– Délai de carence de 3 jours. Renouvellement interdit.

– Mentionner sur la prescription les quantités délivrées en unités de prise, la date de dispensation, le numéro d’ordonnancier. Apposer le cachet de l’officine.

– Conserver une copie de l’ordonnance pendant 3 ans.

A savoir au comptoir

– Indication

Traitement des douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible. Solution à 50 mg/ml adaptée à l’administration continue à l’aide de dispositifs médicaux programmables.

– Posologies

– Douleurs aiguës : administration par titration, le plus souvent par voie intraveineuse. Voie sous-cutanée non recommandée chez l’enfant (douloureuse).

– Chez l’adulte : de 1 à 3 mg toutes les 10 minutes environ jusqu’à obtention d’une analgésie suffisante (ou apparition d’effet indésirable). Traitement relais possible par des injections SC toutes les 4 à 6 h ou une analgésie autocontrôlée par voie IV.

– Chez l’enfant (forme à 1 mg/ml) : dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg suivie si besoin de bolus d’environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes. Relais possible par perfusion IV continue ou par analgésie autocontrôlée par voie IV (à partir de 6 ans).

– Douleurs chroniques

– 0,5 mg/kg/jour par voie SC ou 0,3 mg/kg/jour par voie IV, en perfusion continue de préférence en l’absence de traitement préalable par la morphine orale.

– Patients recevant de la morphine orale : la posologie initiale est la moitié de la dose orale administrée (sauf si posologie orale insuffisante).

– Réduction de la posologie chez l’insuffisant rénal, le sujet âgé, le nourrisson (surtout avant 3 mois)

– Si douleur non contrôlée, augmentation de la posologie quotidienne de morphine de 30 à 50 %. Pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.

– Voie intramusculaire non recommandée (douloureuse).

– Forme à 50 mg/ml non adaptée aux injections péridurale, intrathécale, intraventriculaire ni aux injections uniques par voie intraveineuse ou sous-cutanée.

– Grossesse et allaitement

– Emploi possible chez la femme enceinte (surveillance néonatale si prise en fin de grossesse).

– Allaitement contre-indiqué.

– Interactions

– Contre-indiquées : morphiniques agonistes-antagonistes (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) car risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.

– Déconseillées : naltrexone (diminution de l’antalgie), alcool (sédation majorée).

– Rifampicine : adaptation de la posologie de morphine car risque de diminution des concentrations en morphine.

– Médicaments dépresseurs du SNC : majoration de la dépression respiratoire et du risque de somnolence

– Contre-indications

Vérifier l’absence de syndrome occlusif avant de traiter.