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Des officines se mobilisent pour mieux dépister le diabète
Un avant-goût de ce que réservera la loi HPST dans le futur ? La moitié des officines de la Loire est activement impliquée dans l’opération de dépistage gratuit du diabète lancée le 22 octobre par « Dédicas* », réseau diabète ville-hôpital. Dépistage qui se déroulera jusqu’à la Journée mondiale du diabète (le 14 novembre). En prévision, chacune des 143 pharmacies participantes – auxquelles s’ajoutent 7 officines du nord-Ardèche – a reçu une cinquantaine de tests de glycémie capillaire. A charge pour l’équipe de proposer ledit test aux patients présentant un profil à risques (plus de 45 ans, à antécédents familiaux, avec surpoids…). Lors du lancement de l’opération, 300 étudiants en école d’infirmiers étaient venus prêter main forte aux titulaires dans leurs officines.
Bénévolat total
Alors que le taux de découverte de diabète est en France en moyenne de 0,5 %, celui de la Loire, qui répète l’opération pour la neuvième fois, atteint 1 %. Auxquels s’ajoutent les hyperglycémies repérées à cette occasion. Au total, 15 % des personnes testées nécessitent au moins le rappel des règles d’hygiènodiététiques, « soit entre 400 et 600 personnes sur la Loire », explique Mario Debellis, infirmier coordonnateur du réseau Dedicas à Saint-Étienne. L’opération est d’autant plus utile que le diabète touche dans la Loire environ 30 000 personnes, et que l’on y découvre chaque année 1 700 nouveaux cas. « 30 000 personnes, cela équivaut à la population de Roanne, la seconde ville du département », souligne le coordonnateur. La précarité et l’inactivité élevées, quelques habitudes alimentaires à recadrer (fromages, laitages, charcuterie) et peut-être aussi des origines géographiques (des mineurs immigrés venus au siècle dernier de Pologne…) peuvent expliquer cette prévalence. L’opération menée actuellement est rendue possible par la mobilisation bénévole de tous, pharmaciens, étudiants, infirmiers, mais aussi les fournisseurs, les grossistes et les fabricants de matériels.
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