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© Les médecins sont mitigés sur la proposition de l’USPO - Dr
Génériques : les médecins réservés sur une mention « substituable » en-tête d’ordonnance
Pour faciliter la prescription dans le répertoire des génériques, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, propose que les logiciels des médecins permettent d’éditer systématiquement en-tête de chaque ordonnance une mention du type : « Tous les médicaments de cette ordonnance peuvent être substitués par le pharmacien ».
« Cette mention permettrait d’accroître la confiance chez le patient et de simplifier la relation avec le médecin », estime-t-il. Cette proposition reçoit un accueil mitigé de la part des médecins qui ne sont pas surpris par cette proposition car elle est déjà utilisée dans certains hôpitaux, comme le confirme Sadek Beloucif, président du syndicat national des médecins des hôpitaux publics.
Celui-ci refuse pour le moment de répondre à la proposition de l’USPO au motif qu’un groupe de travail sur le plan génériques présidé par Muriel Dahan, inspectrice à l’IGAS, est en train de plancher sur sept autres propositions différentes de mention et que ses propositions n’ont pas été retenues dans le cadre de ces travaux.
Pour Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), faire figurer une telle mention n’est pas fondamental, sauf pour les ordonnances hospitalières de sortie ou élaborées en consultation de jour. Sinon, elle ne fait qu’alourdir l’ordonnance car la loi sur le droit de substitution de 1999 comprend implicitement cette notion en l’absence de mention manuscrite du non substituable (NS).
Par contre, « à l’heure de la santé numérique, il faut arrêter avec cet archaïsme du NS qui n’a plus lieu d’être, la fraude étant très facile de la part du patient. Il faut que cette mention soit intégrée dans l’impression de l’ordonnance et que les logiciels d’aide à la prescription mentionnent systématiquement pour une ligne de médicament prescrit sa DCI et son nom de marque », dit-il.
Guère plus enthousiaste, Claude Leicher, président de MG-France, estime qu’une telle mention, même si elle peut avoir un rôle pédagogique, réactiverait inutilement le débat générique contre princeps auprès des patients.
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