Observance : comment l’officine peut agir

© C’est à l’officine que se joue en partie le phénomène complexe de l’observance - Rino

Observance : comment l’officine peut agir

Publié le 20 octobre 2015
Par Matthieu Vandendriessche
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9,3 milliards d’euros par an. C’est le coût directement lié à la mauvaise observance des traitements, a rappelé Stéphane Sclison, directeur de la stratégie d’IMS Health, samedi 17 octobre lors du 68e Congrès des pharmaciens de Reims.

Le déficit d’observance étant multifactoriel, son traitement est complexe. « Le patient n’est pas plus coupable d’être mal observant qu’il l’est d’être malade », considère de surcroît Stéphane Sclison.

L’officine est évidemment un levier pour améliorer l’observance. « Le patient s’ouvre plus facilement à son pharmacien des problèmes concernant le traitement qu’à son médecin », estime le directeur de la stratégie d’IMS Health.

Champion de la conciliation

Pour Jean-François Thébaut, membre du collège de la Haute Autorité de santé (HAS), l’action officinale en faveur de l’observance réside également dans la conciliation médicamenteuse. Cette pratique consiste, pour un patient donné, à dresser une liste exhaustive des médicaments en croisant plusieurs sources d’informations. Cette liste peut alors être comparée avec la prescription hospitalière à l’admission d’un patient.

« La pharmacie est la seule qui peut réaliser cette conciliation médicamenteuse, c’est une plaque tournante », indique Jean-François Thébaut.

Un rapport sur l’observance en préparation

Pour améliorer le suivi du patient, le représentant de la HAS préconise d’indiquer en regard de chaque ligne de prescription un élément de codage contenant certaines données médicales dont le pharmacien pourrait avoir l’utilité.

Il estime par ailleurs que le pharmacien est le professionnel le plus apte à réaliser la préparation des doses à administrer (PDA), afin justement d’améliorer l’observance.

Cette question reste évidemment une préoccupation majeure pour les autorités sanitaires. La direction générale de la santé (DGS) a demandé un rapport sur l’observance à l’Académie nationale de pharmacie, qui doit lui être remis d’ici à la fin de l’année 2015.


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