Rémunération : un mois de juillet « catastrophique »

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Rémunération : un mois de juillet « catastrophique »

Publié le 27 août 2015
Par Loan Tranthimy
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Alors que les syndicats de pharmaciens et l’Assurance maladie doivent se retrouver le 22 ou le 23 septembre pour l’observatoire de la rémunération, les dernières données communiquées pour le mois de juillet 2015 par IMS Pharmastat sont pour le moins inquiétantes.

Après une perte de marge de 52 millions d’euros au premier semestre 2015 par rapport au premier semestre 2014, le réseau accuse une perte de marge de 21 millions d’euros au mois de juillet 2015 par rapport au même mois de l’année précédente, soit une baisse de 4,48 %.

Sur les sept premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires chute de 1,52 % et la marge perd 2,25 %.

Pour juillet 2015, les chiffres montrent plusieurs phénomènes : une baisse des unités vendues (- 3,23 %), une baisse des ordonnances (- 1,95 %) et surtout une baisse pour la première fois des ordonnances de 5 lignes et plus (- 4,04 %).

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S’appuyant sur ces nouvelles données, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, réitère ses virulentes critiques vis à vis de la réforme de la nouvelle rémunération que seule la FSPF a accepté de signer. « C’est une réforme en trompe l’œil. Ces honoraires ne nous protègent pas des baisses de prix et on ne peut plus se contenter de dire que c’est le moindre mal », déclare-t-il.

Gilles Bonnefond réclame de nouveau le gel de la deuxième étape de la réforme (application du 1 euro à la boite le 1er janvier 2016) et insiste pour que les pharmaciens continuent à envoyer au directeur général de la CNAMTS (Nicolas Revel NdlR) un courrier pour demander la relance rapide des négociations sur la réforme du mode de rémunération.

Interrogé par Le Moniteur des pharmacies sur les chiffres d’IMS, Philippe Besset, vice-président de la FSPF reconnaît que « tous les paramètres de l’activité de l’officine sont en baisse ».

« Le mois de juillet est catastrophique. Tous les voyants sont au rouge. C’est pourquoi une mobilisation est à envisager », conclut-il.